Lundi 20 octobre 2025 sur RADIO FM PLUS 91fm Montpellier de 11h à 12h dans le cadre de l’émission Traces de Lumière hommage à la poétesse Céline SAUVAGE, L’âme en bourgeon- (Rediffusion de l’émission samedi 25 octobre 2025 de 11h à 12h vous pouvez écouter l’émission aussi par internet et ensuite podcast (https://v1.radiofmplus.org/?s=traces+de+lumi%C3%A8re)

Cécile Sauvage (1883-1927) est une voix poétique du début du XXe siècle, dont l’œuvre délicate et intime explore avec finesse les thèmes de l’amour, de la maternité et de la nature. Sa poésie, marquée par une grande sensibilité musicale et une profondeur émotionnelle, s’exprime dans une langue simple mais intensément lyrique. Son recueil L’Âme en bourgeon, écrit durant sa grossesse, est souvent considéré comme l’un des plus beaux témoignages poétiques sur la maternité, révélant une poétesse à la fois instinctive et visionnaire.

Deux recueils Tandis que la terre tourne (1910) et  Le vallon (1913) constituent l’essentiel de l’œuvre de Cécile SAUVAGE – L’âme en bourgeon, sans doute son chef d’œuvre est la dernière partie de Tandis que la terre tourne, et rassemble 20 poèmes, écrits à l’occasion de sa première maternité. Je vous propose quelques poèmes de Cécile SAUVAGE extraits de L’âme en bourgeon – Avec l’aimable autorisation des Editions Musicales Rejoyce une récitation de poèmes de l’âme en bourgeon de Cécile SAUVAGE, récitante Catherine SALVIAT Sociétaire de la Comédie Française – retrace un itinéraire spirituel, où la relation de la mère à son enfant oscille de l’exaltation à la mélancolie, avant que soit découvert un « nouveau bonheur » inséparable de l’amour. 

SAUVAGE est la mère d’Olivier MESSIAEN 

Nature, laisse-moi me mêler à ta fange,
M’enfoncer dans la terre où la racine mange,
Où la sève montante est pareille à mon sang.
Je suis comme ton monde où fauche le croissant
Et sous le baiser dru du soleil qui ruisselle,
J’ai le frisson luisant de ton herbe nouvelle.
Tes oiseaux sont éclos dans le nid de mon coeur,
J’ai dans la chair le goût précis de ta saveur,
Je marche à ton pas rond qui tourne dans la sphère,
Je suis lourde de glèbe, et la branche légère
Me prête sur l’azur son geste aérien.
Mon flanc s’appesantit de germes sur le tien.
Oh ! laisse que tes fleurs s’élevant des ravines
Attachent à mon sein leurs lèvres enfantines
Pour prendre part au lait de mes fils nourrissons ;
Laisse qu’en regardant la prune des buissons
Je sente qu’elle est bleue entre les feuilles blondes
D’avoir sucé la vie à ma veine profonde.
Personne ne saura comme un fils né de moi
M’aura donné le sens de la terre et des bois,
Comment ce fruit de chair qui s’enfle de ma sève

Dans la deuxième partie de l’émission Le poète Daniel BERGHEZAN nous parle de sa démarche poétique et dit quelques poèmes extraits de ses différents recueils

Traces de lumière : Cécile SAUVAGE, L’âme en bourgeon

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