Lundi 08 septembre 2025 sur RADIO FM PLUS 91fm Montpellier de 11h à 12h l’émission Traces de Lumière est consacrée au poète Bernard DIMEY Poèmes à bretelles (rediffusion samedi  13 septembre 2025 de 11h à 12h possibilité d’écouter l’émission aussi par internet et ensuite en podcast (https://v1.radiofmplus.org/?s=traces+de+lumi%C3%A8re)

Sursitaire à 25 ans, Bernard DIMEY fait son service militaire en 1956 à la caserne Mortier à Paris, où ses camarades s’amusent de sa sobriété et le poussent à boire beaucoup. C’est aussi le temps de la guerre d’Algérie où de nombreux copains y laissent leur vie. Ses permissions le conduisent à Montmartre.  Il fréquente assidûment Le Pichet du Tertre cabaret qui était le rendez-vous des artistes. Après son service militaire Il s’installe à Paris sur la Butte Montmartre. Il ne quittera plus cette butte. Il y fréquente les bistrots, il y a en avait encore là-bas, pas encore envahis par des cohortes de touristes. Bernard DIMEY, dans ces bistrots montmartrois y  rencontre des poivrots, des prostituées, des truands et des artistes. Il commence à écrire ses poèmes et va les déclamer dans des lieux où la vie artistique montmartroise s’étire sans fin dans la nuit parisienne.

Sa lassitude suite aux refus des éditeurs, et son besoin de subsister amènent Bernard DIMEY à écrire de nombreux poèmes pour leur mise en musique. C’est ainsi qu’il fournit toutes les vedettes en quête de chansons nouvelles : environ 80 interprètes parmi lesquels Charles AZNAVOUR, MOLOUDJI, Serge REGGIANI, Henri SALVADOR (Syracuse), Michel SIMON (Mémère), Zizi ZEMMAIRE (Mon truc en plumes), Jean FERRAT, Jean-Claude PASCAL, les Frères Jacques, Philippe CLAY, Juliette GRECO.  Installé définitivement à Montmartre dès 1959, il devient une figure locale, tant auprès des artistes, des peintres des écrivains que des commerçants et des habitants de Montmartre. 

Les poèmes de Bernard DIMEY deviendront des chefs-d’œuvre dont en 1962 Syracuse mise en musique par Henri SALVADOR et réalisée en moins d’une heure. Grâce à la rencontre avec Michel CELIE qui avec son frère Pierre CELIE en 1966 crée la maison de disques DEESSE, Bernard DIMEY va enregistrer sept albums où il dit ses textes. Cette rencontre se traduira par 15 ans d’amitié avec des voyages en Egypte, au Québec en autres

Artiste aux multiples possibilités, Bernard DIMEY goûte avec toujours autant de bonheur à des genres différents : comédie musicale, scénarii de films, pièces de théâtre. Bruno COQUATRIX le pousse sur la scène de l’Olympia où il séduit le public en disant simplement ses poèmes. Il obtient le Prix Charles CROS avec Ivrogne et pourquoi pas qu’il clame comme une profession de foi. Le cinéma lui fait de l’œil, il tourne un peu. Il produit une série d’émission de télévision, multiplie les galas.  

DIMEY préféra toujours écrire ses vers sur les simples guéridons des bistrots bruyants de Montmartre. Bernard DIMEY fut le dernier grand poète de la Butte de Montmartre, à une époque où cette dernière, envahie par les cars de touristes, les barbouilleurs de niaiseries et les vendeurs de fanfreluches, était déjà passablement désertée par l’authentique bohème qui avait fait sa réputation. Ceux qui n’étaient pas morts avaient désormais plié bagages ou s’étaient réfugiés dans une distance un peu hautaine. Mais pas Bernard DIMEY, dont la lourde silhouette, parfois gauche de trop de tangage, à la sortie d’un de ses bars d’attache, faisait à ce point partie du paysage qu’aujourd’hui encore elle manque aux habitués du coin, comme manquent longtemps après leur disparition un monument déboulonné, un cinéma démoli, un bout de square rasé ou une fontaine détruite.

Traces de lumière : Bernard DIMEY, Poèmes à bretelles

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